Christine Zamuner

En attendant l’inauguration du musée de la conserverie en septembre prochain, nous avons décidé de donner la parole à celles et ceux qui ont permis à ce projet muséal de voir le jour. Diffusé tout au long de l’été, ces portraits mettent en avant l’engagement des acteurs du patrimoine auxquels nous souhaitons témoigner notre reconnaissance. Pour inaugurer cette collection, nous sommes allés à la rencontre de celle qui porte le projet depuis son premier mandat de maire : Christine Zamuner.

« La notion de patrimoine est une notion très vaste, notamment au regard de la fonction de maire. Le patrimoine prend alors différentes significations. Il y a en premier lieu le patrimoine bâti. C’est un patrimoine qui incarne un retour sur l’histoire d’où l’on vient, où l’on va. La notion de patrimoine peut ainsi s’élargir à l’avenir. C’est de cette manière que je conçois la conserverie. Nous avons hérité de ce bel objet du passé afin de  l’accompagner vers l’avenir. J’espère que cet élément de notre patrimoine communal va nous permettre de rebondir sur les plans économique, touristique, sociétal, culturel et bien d’autres encore. » Après avoir passé une bonne partie de sa vie dans le monde de la finance auprès des services de l’Etat, dont plusieurs années au sein de la direction départementale de l’équipement (DDE), Christine Zamuner a mis ses compétences et sa détermination au service des habitants de Loctudy en tant que maire.

Ancienne adjointe aux finances entre 2002 et 2014 sous la mandature de Joël Piété, madame Zamuner a été réélue avec son équipe municipale en juin 2020. Elle se consacre désormais à mener à bien les projets qu’elle a initiés durant sa première mandature (20142020). Le projet muséal de la conserverie Alexis Le Gall en fait partie. Elle a accepté de nous en dire plus sur ce projet qui fut une pièce centrale du projet de redynamisation du centrebourg au sein du programme électoral.

Question 1 : Pouvezvous nous décrire votre parcours professionnel ?

Mon parcours professionnel est essentiellement financier. J’ai commencé à travailler en 1976. J’ai, dans un premier temps, intégré la direction de l’équipement à Quimper. J’ai occupé à cette occasion des postes de gestionnaire durant 25 ans. Dans le cadre de ces différents postes, j’ai eu en charge la gestion des personnels ainsi que des budgets, conséquents à l’échelle du Finistère, au niveau de la direction départementale de l’équipement. Ayant eu trois enfants, j’ai fait valoir mes droits à la retraite en 2001. La même année, j’ai été sollicitée par l’ancien maire de Loctudy, Joël Piété en vue d’intégrer sa liste municipale. Je suis donc rentrée en mairie de Loctudy en tant que conseillère municipale en mars 2001. En mars 2002, j’ai été nommé adjointe aux finances. J’ai occupé ce poste jusqu’en 2014, année où je me suis présentée aux élections municipales, afin de prendre la suite de la liste de monsieur Piété. Mon équipe a été élue pour un premier mandat, de mars 2014 à mars 2020. En mars de l’année dernière, nous avons entamé notre second mandat qui s’étend jusqu’à mars 2026.

Question 2 : Pouvezvous nous parler de votre rôle dans le cadre du projet muséal de la conserverie  Alexis Le Gall ?

En 2015, monsieur Chapalain est venu se présenter à nous en mairie. En tant qu’époux de l’une des petitesfilles d’Alexis Le Gall, JeanPhilippe Chapalain était, à l’époque, propriétaire des murs de la conserverie. Il avait en charge la conservation et la valorisation de ce patrimoine familial. Je précise que monsieur Chapalain a toujours souhaité garder cette conserverie en l’état. Il n’a jamais envisagé de la
vendre à un promoteur immobilier. A partir de cette rencontre en mairie, j’ai accompagné monsieur Chapalain dans toutes ses démarches, notamment celle de classement auprès des Monuments Historiques. J’ai également accompagné mon ancien adjoint aux finances, Jean Laouénan, qui avait pris le dossier « à bras le corps ». Pendant tout mon premier mandat, de 2014 à 2020, j’ai encouragé et soutenu ce projet de développement de la conserverie. Cette dernière est devenue progressivement une pièce centrale du projet de redynamisation du centrebourg au sein du programme électoral.

Question 3 : Qu’estce que vous inspire la notion de patrimoine ?

La notion de patrimoine est une notion très vaste, notamment au regard de la fonction de maire. Le patrimoine prend alors différentes significations. Il y a en premier lieu le patrimoine bâti. C’est un patrimoine qui incarne un retour sur l’histoire, d’où l’on vient, où l’on va. La conserverie fait partie de ce type de patrimoine, bien qu’elle ne s’y cantonne pas. Elle représente également un patrimoine culturel, un patrimoine économique. Elle en est un très bel exemple. Elle incarne une page de l’histoire de Loctudy qui a eu des répercussions sur l’organisation sociétale de la commune, notamment à travers le travail des femmes, qui sont venues compléter le travail des hommes partis en mer. La notion de patrimoine peut aussi s’élargir à l’avenir. C’est de cette manière que je conçois la conserverie. Nous avons hérité de
ce bel objet du passé afin de l’accompagner vers l’avenir. J’espère que cet élément de notre patrimoine communal va nous permettre de rebondir sur les plans économique, touristique, sociétal, culturel, et bien d’autres encore.

Question 4 : Quels sont les grands défis que vous avez eu à relever dans le cadre de ce projet muséal ?

Le premier défi fut un défi humain. Lorsque mon équipe municipale a été élue en 2014, mon collègue Jean Laouenan, alors adjoint aux finances ainsi qu’au développement économique et touristique de la commune, s’est pris de passion pour le projet de la conserverie Alexis Le Gall. En 6 ans de mandature, de 2014 à 2020, il a dû faire preuve d’une grande ténacité, d’une détermination et d’une capacité à dépasser les épreuves, autant physiques que morales. Je le remercie grandement d’avoir réussi à relever tous les défis auxquels il s’est confronté. Je l’ai accompagné sur certains d’entre eux, mais pas tous. Je tiens notamment à saluer les arguments qu’il a développé pour défendre le projet. Le deuxième défi fut également humain. Il a fallu convaincre monsieur Chapalain d’accepter de nous vendre la conserverie. Par ailleurs, lorsque monsieur Laouenan a quitté l’équipe municipale en mars 2020, il a fallu lui trouver un successeur à même de poursuivre son travail en continuant de porter le projet. Le projet ne devait pas s’arrêter. Il fallait en assurer la continuité. Ce défi a été relevé avec succès grâce à l’arrivée de Pierre Quillivic au sein de l’équipe municipale, en tant que 3e adjoint en charge des travaux de la conserverie, du développement numérique et de la mobilité de la ville. La continuité du projet a, par ailleurs, été renforcée par le recrutement à l’hiver dernier d’un directeur pour le futur musée de la conserverie, Johan VerdierMatayron.

Question 5 : Quel est votre plus beau souvenir sur ce projet muséal ?

Indéniablement, je choisis l’ouverture de la conserverie au public lors des Journées du Patrimoine de septembre 2020, en présence de Jean Laouenan et Pierre Quillivic, tous deux animés de la même passion pour transmettre aux visiteurs l’histoire de ce patrimoine. Je garde en souvenir le regard plein d’étoiles des visiteurs qui ont déambulé dans la conserverie tout au long de cette journée.

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