Motion de soutien à la pêche votée à l’unanimité à Loctudy

Port de pêche

Le vendredi 29 septembre, les élus du Conseil municipal de Loctudy ont voté une motion de soutien à la filière pêche et produits de la mer.

Face aux inquiétudes croissantes quant à l’avenir de la filière pêche et afin de s’inscrire dans la solidarité, le Conseil municipal a voté à l’unanimité la motion suivante.

Tous les signaux sont au rouge dans ce qui fait partie de notre ADN : la filière pêche. Un prix du gazole qui plombe les marées des chalutiers, une électricité qui impacte le mareyage et les coûts de fonctionnement des criées, une réglementation environnementale, la question des aires marines protégés toujours en suspens, un PAI qui est un plan de casse de bateaux et de déstructuration de toute la filière et qui contraint le renouvellement de la flottille.

Des apports en baisse de 30%, davantage au regard des acheteurs et des prix moyens d’achat sous criées qui restent bas. Une logistique qui peut manquer de bras pour conduire les camions. Une consommation en forte baisse au niveau viandes et poissons dans la grande distribution, et la baisse du pouvoir d’achat des ménages.

La situation est très grave et la question se pose de savoir si la France veut encore garder sa pêche hauturière et côtière, et réellement conserver sa souveraineté alimentaire. Sans aides structurelles et non plus conjoncturelles, la filière ne tiendra pas longtemps et elle a besoin d’aides. Le modèle économique est à bout de souffle. La filière s’est engagée pour une pêche durable et éco-responsable: nous avons la pêche la plus écologique du monde, respectueuse de la ressource, engagée vers la décarbonation mais qui ne peut se faire du jour au lendemain.

Maël de Calan, président du Syndicat Mixte des Ports de Pêche et de Plaisance de Cornouaille (SMPPC) en appelle au Président de la République, car lui seul a la capacité de revenir sur des arbitrages budgétaires au niveau national. Invitation est faite au président Macron à venir sur nos ports.

Les Assises de la pêche qui se sont tenues à Nice les 21 et 22 septembre n’ont pas apporté de réponses à la hauteur des enjeux, et n’ont fait que renforcer les incertitudes sur la casse sociale et les licenciements en nombre à venir.

En tant qu’élus, nous voulons souligner qu’il faudra une solidarité de tous les acteurs, une mobilisation de l’Etat et des collectivités pour conserver une pêche bigoudène et cornouaillaise où chaque place portuaire devra trouver sa place et son avenir au service de la souveraineté alimentaire de notre pays.

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