Le port de Pêche de Loctudy est situé en Sud Cornouaille et figure, malgré un certain déclin (problèmes de la pêche en Europe), parmi les premiers ports de pêche français.
Le port dispose de 920 mètres de quais, de 11 magasins à marée et d’un vivier.
Près de 330 emplois directs sur la commune sont générés par les activités du port. Le port est géré par le Syndicat mixte Pêche et Plaisance de Cornouaille. D’un bout à l’autre de la filière, qualité et valorisation des produits sont les maîtres mots.
La principale espèce débarquée à la criée est la langoustine, dont la commune a fait son emblème, la « demoiselle de Loctudy ». Les autres captures sont très diversifiées et offrent une trentaine d’espèces de poissons et de crustacés.
Les différentes techniques de pêche sont : le chalut de fond, les lignes, les palangres, les filets droits ou tournants, les casiers.
Histoire du port
L’activité maritime de Loctudy est relativement récente. De Loctudy même, car elle était florissante lorsque la commune s’étendait jusqu’à Pont l’Abbé et alors les bateaux et les marins très renommés sur les mers avaient Pont l’Abbé et l’Ile-Tudy pour port d’attache.
A la fin du 18ème siècle au sortir de la révolution, pas un seul pêcheur n’était recensé à Loctudy, commune agricole et légumière par excellence.
Il n’y avait que quelques matelots-paysans. Ainsi la vocation maritime de Loctudy ne se concrétisera que plus d’un siècle plus tard avec la venue à Kérazan en 1813 d’Édouard Le Normand de Varannes, le fondateur du port de Loctudy. En effet, sous sa houlette, en l’espace de 30 ans, donc une bonne partie sous la restauration 1814-1830, Loctudy va devenir la commune pilote du Pays Bigouden, sur terre avec la pomme de terre, mais aussi sur mer : Chantier naval, pêche.
La grève d’échouage, face au manoir de la Forêt, contraint les charrettes à rentrer dans l’eau pour le déchargement. Aussi décide t’ on en 1848 de construire une cale à Poulavillec.
Ce sera encore insuffisant le maire De Penfentenyo regrettant même l’argent enfoui dans cette construction étroite et en pente.
Du coup, un nouveau quai de 25 mètres est construit en 1872. C’est encore bien vite insuffisant, on demande 100 mètres ils en auront 50…Parallèlement à l’activité commerce, la pêche essentiellement la capture saisonnière de la sardine fait son apparition vers 1850 et se développe au fil des ans…
On assiste à un autre bond à partir de 1928 lors de la motorisation des bateaux.
Et enfin le grand changement au sortir de la seconde guerre mondiale en 1947 avec les malamoks de 15 mètres destinés au chalutage.
A partir de là, l’expansion maritime, port et bateaux est continue, comme celle du tourisme sans cesse croissant depuis le début du 20ème siècle ; alors que le secteur agricole suit la tendance inverse.