La conserverie en activité

En 1901

Jean-Marie Vallière des Filières est négociant en pommes de terre à Pont-l’Abbé. Il construit une conserverie. Le terrain se situe près de la cale de Loctudy, à l’emplacement de son ancien entrepôt de pommes de terre. Loctudy est alors un port de commerce prospère : les charrettes de pommes de terre se bousculent pour approvisionner les cargos.

En 1909

La conserverie vivote. Une grève de quelques jours éclate : les ouvrières obtiennent d’être payées à l’heure et non au mille de sardines. L’année suivante, l’usine Vallière manque d’être saisie. Les Vallière échappent de peu à la banqueroute.

En 1916

Jean-Marie Vallière des Filières décède. Sa famille met en vente la conserverie mais la guerre sévit depuis déjà deux ans : l’usine n’attire pas beaucoup d’acheteurs. Un acheteur finit par se présenter, Alexis Le Gall, mais c’est encore la guerre et la vente est retardée.

Les ouvrières à l'atelier
Les ouvrières à l’atelier

En 1917

Alexis Le Gall attend d’être démobilisé afin de conclure l’acte de vente avec la famille de Vallière des Filières. C’est un père de famille de 37 ans. Il appartient à une grande famille de mareyeurs et conserveurs, originaire de Douarnenez. Avant la guerre, il était gérant de l’usine familiale. Son épouse, Alice Bouville est parisienne. Son père est lui aussi dans le commerce de poisson : il est mandataire aux Halles de Paris.

En 1919

Alexis est enfin démobilisé. La vente est conclue ! Alexis Le Gall et sa famille relancent l’activité de la conserverie sans plus attendre. L’enseigne est changée : voici désormais la conserverie Le Gall. Elle produit les mêmes marques qu’à Douarnenez : l’Hermine, les Druides et Félix Fort. La famille Le Gall emménage dans la villa.

Les ouvrières à l'atelier
Les ouvrières à l’atelier

En 1925

Alexis Le Gall modernise l’usine tous azimuts: il construit un bâtiment, achète des entrepôts voisins. Il investit dans des moteurs et des sertisseuses. Il installe aussi l’électricité et le téléphone.

En 1927

La conserverie Le Gall est une affaire de famille. Le père Bouville aide beaucoup ses enfants dans leurs entreprises. Alexis Le Gall s’associe avec le jeune frère d’Alice, Louis Bouville, conserveur à Malakoff, en région parisienne. Madame Le Gall achète le poisson aux pêcheurs de Loctudy ou aux mareyeurs de la famille, au Guilvinec. Leur fille Henriette se charge maintenant de la comptabilité de la conserverie. Elle vient d’obtenir son CAP. C’est un diplôme important à l’époque.

Les ouvrières à l'atelier

En 1935

Pour faire face aux difficultés des conserveries, les Le Gall investissent dans la vente de poisson frais et ouvrent une poissonnerie à Quimper. Ils pensent ainsi assurer l’avenir de leur fils Alexis. À Loctudy, la conserverie est à l’arrêt pendant 2 ans.

En 1939 – 1945

La conserverie tourne au ralenti, avec très peu d’ouvrières. Alexis Le Gall n’investit plus. L’usine reste dans son état d’avant-guerre, déjà vieillot. Le décalage se creuse entre la conserverie de Loctudy et les autres usines.

En 1955

Alexis Le Gall n’est plus tout jeune. Il a 75 ans. La saison de pêche est mauvaise : l’usine Le Gall n’ouvre pas cette année. Sans repreneur, la conserverie cesse définitivement son activité.
Mais, la famille Le Gall continue son activité de mareyage et d’occuper la maison attenante à l’usine en compagnie de leur fille, Henriette.

Les ouvrières devant la villa de la famille Le Gall
Les ouvrières devant la villa de la famille Le Gall

En 1961

Alexis et Alice Le Gall, cessent leur activité de mareyeurs et prennent leur retraite.

En 1987

Henriette Le Gall décède. La maison attenante à l’usine n’est plus occupée.

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